30 septembre 2013
la parole (2)
je savais l’inutilité des échanges
c’était
une fatalité comme si les mots
eux-mêmes
étaient pleins d’erreurs ne disaient qu’ambigu
mensonge
on essayait cependant quelquefois des
paroles
désespérant vaguement d’y sceller un
accord
je la regardais me demandant si elle
savait
si elle aussi enfermait l’avenir dans
ses phrases
devant l’évidence il fallait déchanter
parler
ne pouvait plus jamais nous servir à rien
sinon
à donner force à notre incompréhension
totale
tout mot conduisait à un définitif
silence
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